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25ème Fidak : « Faire du Sénégal un hub multiservices régional »

L’ambition du gouvernement est de faire du Sénégal un hub régional dans les services, la logistique et l’industrie. Cet objectif a été réitéré par le ministre du Commerce, Alioune Sarr, lors de la cérémonie d’ouverture de la 25ème édition de la  Foire internationale de Dakar (Fidak). Cette année, l’Éthiopie est le pays invité d’honneur.

La Foire internationale de Dakar (Fidak) a ouvert ses portes hier. Une cérémonie sobre et symbolique a eu lieu en présence de Alioune Sarr, ministre du Commerce, du Secteur informel, de la Consommation, de la Promotion des produits locaux et des Pme.

L’Éthiopie, en tant qu’invité d’honneur de cette 25ème édition, était représentée par son ambassadeur. De même que la République populaire de Chine à travers son représentant à Dakar. Une occasion saisie par le ministre Alioune Sarr pour décliner l’ambition du gouvernement qui, à travers cette foire de Dakar et d’autres initiatives d’échanges commerciaux, compte faire du Sénégal un carrefour régional. « L’option prise, (par le gouvernement), dans le Plan Sénégal émergent est de faire du Sénégal un hub multiservices régional et un hub logistique et industriel régional », a dit Alioune Sarr. Pour lui, le secteur privé sénégalais, à travers les opérateurs économiques, les banquiers, les assureurs, les entreprises commerciales et industrielles, devraient mettre à profit ces opportunités d’affaires. D’ailleurs, le ministre du Commerce a estimé que le thème de la foire de cette année : « Promotion du partenariat public-privé, pour un développement durable en Afrique de l’Ouest », reste « conforme et pertinent » aux objectifs fixés dans le Pse. Pour lui, il demeure certain qu’il ne peut y avoir de développement durable sans une forte implication du secteur privé sur toute la chaîne de valeur des biens et services.

Pour ce qui concerne le gouvernement du Sénégal, Alioune Sarr a soutenu qu’il a déjà mis en œuvre « des projets importants » dans le cadre du partenariat public-privé aussi bien pour la gestion de services que pour le développement d’infrastructures. Le ministre de citer ainsi le Ppp de type affermage mis en place en 1996 dans le sous-secteur de l’eau entre la Sénégalaise des eaux (Sde) et la Société nationale des eaux du Sénégal (Sones) ; le financement de l’autoroute à péage Dakar-Diamniadio ; la concession du terminal à conteneurs du Port autonome de Dakar (Pad) à une filiale de Dubaï Port Word (Dpw), l’exploitation et l’entretien de la gare routière de transport urbain et interurbain « Beaux maraîchers », confiée à une entreprise privée. Sans compter les autres projets relatifs au Ppp dans des secteurs tels que le solaire, l’électrification rurale, les infrastructures, etc. « La promotion du Ppp peut être un levier efficace qui profite à divers secteurs d’activités, conformément à nos objectifs de développement durable. Pour cela, il faudra mettre en place un cadre juridique institutionnel attractif capable d’accompagner ce processus », a insisté Alioune Sarr.

Des échanges encore faiblesentre les deux pays
Ces initiatives du Sénégal dans la promotion des Ppp ont été saluées par la Banque mondiale qui l’a classé au 9ème rang des pays africains réservant une part importante de la valeur totale de leurs investissements aux Ppp axés sur le développement des infrastructures. Ainsi, de 1990 à 2014, il aura consacré aux Ppp 4 milliards de dollars, loin derrière le Nigeria et le Maroc, respectivement 1er et 2ème en Afrique. Revenant sur le choix de l’Éthiopie en tant qu’ « invité d’honneur », Alioune Sarr a estimé que ce choix s’explique pour plusieurs raisons.
D’abord, par les liens séculaires d’amitié, de fraternité et de solidarité qui existent entre les deux pays. Ensuite, l’Éthiopie et le Sénégal partagent la même vision sur le plan politique et en matière de développement économique et social. Le ministre du Commerce s’est réjoui aussi de l’annonce faite dernièrement par le Premier ministre éthiopien, Son Excellence Haïle Mariam Dessalegn, de considérer le Sénégal « comme pays relais pour les investissements éthiopiens en Afrique de l’Ouest ». Toutefois, Alioune Sarr a indiqué que cette exemplarité dans les relations entre le Sénégal et l’Éthiopie ne s’est pas encore reflétée dans les échanges économiques et commerciaux. Selon lui, l’Ethiopie occupe actuellement la 100ème position parmi les clients du Sénégal, avec un volume d’exportation évalué à 25 millions de FCfa en 2015 et un volume des importations chiffré à 143 millions de FCfa.

Maguette NDONG

Source : Le Soleil

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