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L’ASERGMV lance officiellement le projet d’adaptation basée sur les Écosystèmes (ABE).

Le climat du Sénégal, caractérisé par une forte variabilité interannuelle et inter-décennale, a été particulièrement marqué ces dernières décennies par l’alternance de sécheresse et de précipitations intenses. La sécheresse des années 70 au Sénégal a fortement dégradé les ressources naturelles au Sénégal et particulièrement dans le bassin du Ferlo.


Ainsi le projet d’Adaptation Basée sur les Écosystèmes ( ABE) porté par l’Agence Sénégalaise de la Reforestation et de la grande Muraille Verte (ASERGMV) a été mis en place avec l’appui du Fonds Mondial pour l’Environnement du PNUD et l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature. Selon Fodé Fall, le Directeur de Cabinet du ministre de l’environnement, du développement durable et de la transition Écologique, « nous sommes réunis aujourd’hui ici avec l’ensemble des acteurs et des parties pour procéder au lancement officiel du projet ADE. C’est un projet sur financement du FEM au profit des communautés du Ferlo et le plateau de Thiès.


Il est exécuté par le PNUD ». À l’en croire, ce qui est  intéressant, “c’est que l’agence de grande muraille verte a été identifiée comme partenaire d’exécution. Ce projet va viser essentiellement à renforcer les écosystèmes au niveau du Ferlo et à lutter contre le phénomène des inondations dans la ville de Thiès à travers un certain nombre d’actions qui vont être menées. Le FEM a financé les deux entités à hauteur de 8 millions de dollars américains », a – t- il souligné. Le projet ABE s’articule autour de deux principales composantes : le renforcement de la résilience face aux menaces climatiques dans les principaux bassins versants et zones côtières en passant par l’aménagement des bassins versants et la conservation des sols, la gestion des zones côtières, et la valorisation . L’daptation basée sur les écosystèmes (EbA) est donc une approche anthropocentrique qui s’intéresse à la manière dont les écosystèmes peuvent aider les populations à s’adapter à la variabilité climatique actuelle et aux changements climatiques à venir. L’objectif est toujours de réduire la vulnérabilité des gens aux effets du changement climatique. L’EbA comporte des mesures visant à conserver, restaurer ou gérer durablement les écosystèmes et les ressources naturelles, et complète ou même remplace d’autres mesures d’adaptation, comme les mesures en faveur d’infrastructures matérielles ou « grises ». De plus, les solutions naturelles fondées sur les écosystèmes ont tendance à générer de précieux avantages concomitants comme la séquestration du carbone, la conservation de la biodiversité ou la production de denrées alimentaires, et sont souvent plus efficaces. C’est ainsi, par exemple, que l’on a constaté au Vietnam que le fait de planter et d’entretenir des forêts de mangroves pour servir de digues et protéger la côte est bien moins onéreux (1,1 million USD pour 12 000 hectares) que la réparation mécanique de l’érosion des digues provoquée par les vagues (7,3 millions USD par an) selon “L’économie des écosystèmes et de la biodiversité, 2009”.


En d’autres termes, l’Adaptation fondée sur les écosystèmes (EbA) est une nouvelle approche pour promouvoir des solutions naturelles en vue de l’adaptation aux changements climatiques dans différents secteurs. Elle est ainsi, le recours à la biodiversité et aux services écosystémiques dans le cadre d’une stratégie d’adaptation globale, aux fins d’aider les gens à s’adapter aux effets négatifs des changements climatiques. Cette nouvelle approche (EbA) utilise intentionnellement des « infrastructures vertes » et des services écosystémiques pour renforcer la résilience des communautés humaines face au changement climatique. Selon le directeur de ASERGMV, Omar Abdoulaye Ba, venu co- présider cette rencontre tenue ce matin à Dakar, « le changement climatique dans la Réserve de Biosphère du Ferlo (REF) et la Ville et le Plateau de Thiès (VPT), est très ressentie par les communautés. La variable est élevée et exacerbée par la pauvreté, la mauvaise planification qui est souvent inadéquate.  Pour surmonter les obstacles il faut une croissance résiliente et adaptée au changement climatique », a estimé le directeur général de l’Agence Sénégalaise de la Reforestation et de la grande Muraille Verte ( ASERGMV).

Source : Dakaractu

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