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Attentat en Suède : le chauffeur du camion aurait été arrêté

Une attaque au camion-bélier a fait quatre morts et quinze blessés vendredi dans le centre de Stockholm. Un deuxième homme a été interpellé dans la soirée mais la police se refuse à confirmer un lien avec l’attentat.

Le ou les terroristes n’auraient pas pu mieux choisir leur moment. Vendredi après-midi, il faisait beau à Stockholm, la capitale suédoise. Les vacances de Pâques allaient commencer. Bien des habitants avaient fini leur journée et flânaient sur Drottninggatan, la grande artère piétonne du centre-ville. Imaginez, la rue de Rivoli à Paris avec des magasins H&M à chaque angle, des stands de korv (saucisse en suédois) et des boutiques de souvenirs débordant de Fifi Brindacier en peluche et de faux casques de Vikings.

À 14 h 53, un imposant camion bleu aux couleurs de la marque Spendrups, célèbre bière suédoise, a surgi de nulle part. Il a foncé de façon incontrôlée sur les passants, qui se sont jetés à l’intérieur des boutiques. Dans un film tourné par des voisins penchés aux fenêtres, on entend les hurlements des piétons qui crient «hjälp» (au secours en suédois), et qui essayent d’arrêter le camion. Conduit par au moins un homme encagoulé de noir d’après des témoins, le véhicule a fini sa folle course en s’encastrant avec un énorme bruit dans le rez-de-chaussée du grand magasin Ahlens. Ensuite, tout est allé très vite.

La police a immédiatement bouclé le quartier. Tandis que les ambulances arrivaient sur la zone toute sirène hurlante, les policiers lourdement armés couraient vers le camion. Criant aux passants: «undan undan!» (partez, partez!) Les salariés de Ahlens, profondément choqués, beaucoup en larmes, étaient évacués, un par un, en fil indienne, à l’arrière du grand magasin sur Vasagatan, près de la gare Centrale. Le trafic des trains, des bus et des métros était interrompu. Les hôpitaux ont enclenché le plan catastrophe. Les ministres et les députés, dont les bureaux sont à 300 mètres du lieu de l’attentat, étaient placés en sécurité. En déplacement en province, le premier ministre, Stefan Löfven, s’est très vite exprimé: «La Suède a été attaquée et tout porte à croire qu’il s’agit d’un attentat terroriste.» Le roi Carl XVI Gustav et la reine Silvia, en voyage officiel au Brésil, ont aussitôt décidé de rentrer à Stockholm: «Nous suivons de près l’évolution de la situation. Nos pensées vont aux victimes et à leurs familles.» Selon un porte-parole de la police suédoise vendredi soir, «quatre personnes sont mortes et quinze ont été blessées».

Quelques minutes après le drame, le «vrai» chauffeur du camion a été retrouvé sain et sauf. «Il était en train de charger en centre-ville quand un ou plusieurs individus ont sauté sur le siège avant et démarré le véhicule», raconte le porte-parole de Spendrups, Marten Lyth.

Sur le coup de dix-sept heures, l’accès au centre-ville de Stockholm était totalement fermé. Des hélicoptères tournaient dans le ciel. La surveillance autour de tous les lieux stratégiques du pays a été rehaussée. Les contrôles aux frontières ont été renforcés. Une enquête préliminaire a été ouverte pour «crime terroriste».

Deux hommes arrêtés

En début de soirée, un homme a été arrêté dans la banlieue nord de Stockholm. Il a été placé en garde à vue dans la nuit, soupçonné d’«homicide à caractère terroriste», et serait le chauffeur du camion selon la police. D’après plusieurs médias suédois, le suspect serait un Ouzbek de 39 ans, sympathisant de l’organisation Etat islamique.

Pour l’heure, la police n’a toujours pas précisé son identité mais l’homme correspondrait aux images diffusées par les forces de l’ordre quelques heures plus tôt. Les services secrets avaient en effet publié deux clichés, pris par les caméras de surveillance, montrant un homme caché sous une capuche noire, à proximité des lieux de l’attentat. Un autre homme a été arrêté à Hjulsta, un quartier populaire de la capitale, mais la police se refuse à confirmer un lien avec l’attentat. Selon la presse, les deux hommes auraient une possible «connexion».

 

Source : Le Figaro

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