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Côte d’Ivoire : le président Ouattara annonce l’amnistie de Simone Gbagbo

« Environ 800 personnes » ont été amnistiées par le président ivoirien Alassane Ouattara, lundi 6 août, à la veille de la Fête de l’indépendance. Parmi elles figure Simone Gbagbo, épouse de l’ex-chef de l’Etat Laurent Gbagbo, actuellement emprisonnée. Une décision prise au nom de la réconciliation nationale, a expliqué M. Ouattara dans une allocution télévisée.

« J’ai procédé ce lundi à la signature d’une ordonnance d’amnistie qui bénéficiera à environ 800 concitoyens poursuivis ou condamnés pour des infractions en lien avec la crise post-électorale de 2010 ou des infractions contre la sûreté de l’Etat commises après le 21 mai 2011 [date de la prise effective de pouvoir de M. Ouattara]. »

« Environ 500 sont déjà en liberté provisoire ou en exil et verront leurs condamnations pénales effacées. Il sera mis fin aux poursuites » contre eux, a détaillé le président. « Il en sera de même pour les 300 autres personnes détenues qui seront libérées prochainement », a-t-il annoncé, sans toutefois donner de date précise.

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L’ex-première dame devrait, selon son avocat, être libérée mercredi 8 août, « après que les formalités judiciaires ont été faites ». Emprisonnée depuis sept ans, elle avait été condamnée par la justice à vingt ans de réclusion pour « atteinte à la sûreté de l’Etat », alors que le pays traversait une crise née du refus de l’ex-président Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire d’Alassane Ouattara à la présidentielle de novembre 2010. Elle compte, désormais, « retrouver sa famille et ses proches et passer avec eux des moments d’intimité et de retrouvailles ».

Des poursuites pour « crime contre l’humanité »

Toutefois, un autre procès vise encore l’ex-première dame, poursuivie pour « crimes contre l’humanité » et « crimes de guerre »Le 28 mars 2017, Simone Gbagbo avait été acquittée de ces chefs d’accusation par la majorité des jurés de la cour d’assises d’Abidjan – le procureur général avait requis la prison à vie à son encontre –, mais la Cour suprême du pays a cassé ce jugement à la fin du mois de juillet.

Elle était jugée pour son implication présumée dans des tirs d’obus sur le marché d’Abobo, un quartier de la capitale favorable à Alassane Ouattara, et pour sa participation présumée à une cellule qui organisait des attaques menées par des milices et des militaires proches du régime.

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Laurent Gbagbo est, quant à lui, à La Haye depuis 2011, enfermé au centre de détention de la Cour pénale internationale, où se déroule depuis 2016 son procès pour « crimes contre l’humanité », pour des faits remontant à la crise de 2010-2011, qui a fait 3 000 morts.

La question de la réconciliation nationale en Côte d’Ivoire, après la décennie de crise politico-militaire des années 2000, était considérée jusqu’à présent par les observateurs comme un point noir du bilan d’Alassane Ouattara.

 

Source : Le Monde Afrique

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