L’arbre du Ténéré !
Situé approximativement à 235 km au nord-est de la ville d’Agadez, au Niger, il faisait office de repère pour les routes des caravanes qui traversaient le désert du Ténéré au nord-est du Niger.
Il s’agit du seul arbre à avoir été représenté sur une carte au 1/4 000 000e.
L’arbre du Ténéré était en fait le dernier survivant d’une forêt d’acacias qui avait poussé dans le coin à une époque où les conditions climatiques du désert étaient plus propices à la végétation. Alors que tous ses congénères avaient disparu depuis des décennies, cet acacia vieux de plus de 300 ans gardait, comme par magie, ses racines solidement plantées dans le sol.
Ce fut l’arbre le plus isolé de la Terre, aucun autre arbre ne se situait à moins de 400 km.
Il était devenu célèbre dans le monde entier pour les voyageurs du désert, symbole respecté et visité régulièrement. Il faisait notamment office de repère pour les routes des caravanes qui traversaient le désert du Niger.
Pendant l’hiver 1938-1939, un puits est foré à côté de l’arbre par des militaires français pour faciliter le transit des convois militaires dans la région. Il est alors découvert que ses racines atteignent et s’abreuvent dans la nappe phréatique, située plus de 30 mètres en dessous de la surface.
Malheureusement, son histoire s’achève tragiquement un soir de novembre 1973, quand un camionneur, sans doute saoul, en reculant, renverse ce miracle de la nature. Aussi fort et robuste soit-il, l’acacia ne survivra pas au choc. Le 8 novembre 1973, l’arbre mort fut transporté au musée national du Niger, à Niamey.
Mais il eut de belles funérailles : par camion militaire, il fut transporté à Agadès puis, peu de temps après, à Niamey pour y être exposé dans le Musée National du Niger, où un important mausolée sera construit en 1977 au-dessus de ses mânes. Et, considéré comme un emblème immortel du Ténéré, un timbre-poste de la République du Niger, a commémoré le premier anniversaire de son décès.
Sur place, il fut remplacé par une sculpture métallique, pour commémorer « l’Acacia du Ténéré », et rappeler aux badauds qu’ici même s’est dressé pendant des siècles, l’un des arbres les plus isolés, et les plus aimés de la planète.