Quelle sera l’issue du conflit actuel entre Israël et la Palestine ?
Cette question est sur toutes les lèvres depuis que le Hamas a lancé une offensive surprise contre Israël le 9 octobre 2023, rompant le fragile cessez-le-feu qui avait mis fin à la guerre de Gaza de 2014. En réponse, Israël a imposé un « siège complet » de la bande de Gaza, contrôlée par le mouvement islamiste palestinien, et a mené des frappes aériennes meurtrières contre des cibles militaires et civiles.
Pour comprendre les enjeux et les perspectives de ce conflit, il faut remonter à son origine historique, qui remonte à la fin du XIXe siècle, lorsque le mouvement sioniste revendique la création d’un État juif sur la terre d’Israël, alors sous domination ottomane. Après la Première Guerre mondiale, la Palestine passe sous mandat britannique, et les tensions entre les communautés juive et arabe s’exacerbent. En 1947, les Nations unies approuvent un plan de partage qui prévoit la création de deux États, l’un juif et l’autre arabe, sur le territoire de la Palestine. Mais ce plan est rejeté par les Arabes, qui déclenchent une guerre contre le nouvel État d’Israël, proclamé le 14 mai 1948. Cette guerre se solde par la victoire d’Israël, qui étend son territoire au-delà des frontières prévues par le plan de partage, et par l’exode de plus de 700 000 Palestiniens vers les pays voisins ou vers la Cisjordanie et la bande de Gaza, occupées respectivement par la Jordanie et l’Égypte.
Le conflit israélo-palestinien s’inscrit dans le cadre plus large du conflit israélo-arabe, qui oppose Israël à ses voisins égyptien, syrien, libanais et irakien lors de plusieurs guerres (1956, 1967, 1973). La guerre des Six Jours, en 1967, est un tournant majeur : Israël conquiert la Cisjordanie, la bande de Gaza, Jérusalem-Est, le Sinaï et le plateau du Golan. Ces territoires deviennent le théâtre d’une résistance palestinienne armée, qui se structure autour de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), dirigée par Yasser Arafat. L’OLP revendique la création d’un État palestinien sur l’ensemble du territoire historique de la Palestine, et mène des actions violentes contre Israël et ses alliés occidentaux.
À partir des années 1970, le conflit israélo-palestinien connaît des évolutions importantes. D’une part, Israël signe des accords de paix avec l’Égypte (1979) et la Jordanie (1994), qui reconnaissent son existence et normalisent leurs relations diplomatiques. D’autre part, l’OLP accepte en 1988 le principe d’une solution à deux États, fondée sur les résolutions 242 et 338 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui appellent au retrait israélien des territoires occupés en 1967 et au respect du droit à l’autodétermination du peuple palestinien. Cette ouverture politique permet l’ouverture d’un processus de paix entre Israéliens et Palestiniens, qui aboutit aux accords d’Oslo en 1993. Ces accords prévoient la création d’une Autorité palestinienne autonome dans les territoires occupés, en attendant un règlement final sur les questions sensibles que sont Jérusalem, les colonies israéliennes, les réfugiés palestiniens et les frontières.
Toutefois, le processus de paix est entravé par plusieurs obstacles. D’un côté, Israël poursuit sa politique de colonisation des territoires occupés, en violation du droit international. De l’autre côté, des groupes radicaux palestiniens, comme le Hamas ou le Jihad islamique, rejettent les accords d’Oslo et mènent des attentats-suicides contre des cibles israéliennes. La situation se dégrade à partir de la fin des années 1990, avec l’échec des négociations de Camp David en 2000, le déclenchement de la seconde Intifada en 2000, la construction du mur de séparation par Israël en 2002, la mort de Yasser Arafat en 2004, la victoire électorale du Hamas en 2006, et les guerres successives entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza (2008-2009, 2012, 2014, 2023).
Aujourd’hui, le conflit israélo-palestinien semble dans une impasse. Les efforts diplomatiques sont au point mort depuis l’échec de la conférence d’Annapolis en 2007. Les initiatives internationales, comme la feuille de route du Quartet (États-Unis, Russie, Union européenne et ONU) ou l’initiative de paix arabe, n’ont pas abouti. Les dirigeants israéliens et palestiniens sont affaiblis par des divisions internes et une perte de légitimité. La société civile est désabusée et désespérée. La violence continue de faire des victimes innocentes de part et d’autre.
Quelle sera l’issue du conflit actuel entre Israël et la Palestine ? Il n’existe pas de réponse simple à cette question. Certains analystes estiment qu’une solution à deux États reste possible, à condition que les parties prenantes fassent preuve de volonté politique et de courage. D’autres pensent qu’une solution à un État, démocratique et multiculturel, serait plus réaliste et plus juste. D’autres encore envisagent une solution régionale, qui impliquerait les pays arabes voisins. Quelle que soit la solution envisagée, elle devra respecter les droits et les aspirations des deux peuples, et garantir leur sécurité et leur dignité.
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