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Watch, la télévision de Facebook pour rivaliser avec YouTube et Netflix

Pour rivaliser avec YouTube ou Netflix, Facebook annonce «Watch», un nouveau service disponible sur mobile, ordinateur et télévision. Il proposera des contenus vidéo originaux.

Après les YouTubeurs, les Facebookeurs? Le réseau social a annoncé mercredi un nouveau produit pour rivaliser avec YouTube ou Netflix: Watch, une plateforme mobile dédiée aux contenus originaux en vidéo. Facebook espère attirer des créateurs en proposant un service de streaming hybride. Facebook Watch proposera différentes séries ou des programmes courts suivant la vie de personnalités, ainsi que certains événements en direct. Le service mettra l’accent sur l’aspect social de Facebook en permettant au «téléspectateur» d’interagir en direct avec ses amis.

Facebook Watch permettra à ses membres de s'abonner à des programmes pour ne rater aucun épisode. (Facebook)

«Les gens aiment découvrir des vidéos dans le fil d’actualité, mais ils veulent aussi un endroit dédié où ils peuvent regarder des vidéos» a expliqué Daniel Danker, directeur vidéo de Facebook dans un communiqué. Depuis un an, les utilisateurs américains du réseau social disposent d’un onglet Video dans l’application mobile. Il sera progressivement remplacé par l’onglet Watch. Le service permettra d’afficher les commentaires des autres membres pendant la diffusion d’un programme, afin de permettre plus d’interactivité. Certaines émissions en direct permettront au vidéaste d’interagir avec sa communauté. Dans un premier temps, seule une poignée d’utilisateurs américains auront accès au service et les créateurs seront recrutés par Facebook. Le service devrait s’étendre dans les mois qui suivent.

Disponible depuis mars sur Apple TV et Android TV, l'application Facebook TV proposera Watch sur grand écran. (Facebook)

Parmi les premiers programmes originaux Facebook Watch, on devrait retrouver des divertissements comme Kitchen Little où des enfants dictent des recettes à des chefs ou Nas Daily, une émission quotidienne suivant la vie d’un «vlogger» nommé Nas, proche de ce qui se fait sur YouTube. Facebook proposera également des programmes de téléréalité où les spectateurs pourront voter directement dans les commentaires. Enfin, le réseau social a passé un contrat avec la MLB, la Ligue américaine de baseball, pour diffuser un match en direct chaque semaine.

Une évolution délicate

Facebook poursuit une stratégie lancée il y a quelques années. Le réseau social joue beaucoup de son service de vidéo en direct Facebook Live pour attirer des marques et des personnalités sur sa plateforme. Certains utilisateurs de Facebook Live étaient même directement payés par le site à chaque diffusion en direct. Depuis début 2017, le réseau social a décidé de monétiser sa section vidéo en introduisant de la publicité au milieu des contenus.

Cette fois-ci, Facebook prend le risque de proposer à un service à une clientèle ayant plus l’habitude de se voir imposer des vidéos par lecture automatique que de délibérément choisir de regarder un contenu, plus long. Les utilisateurs du réseau social sont plus habitués à un contenu amateur et spontané qu’au contenu professionel qu’hébergera Facebook Watch. Seul avantage dont dispose Facebook sur sa concurrence: ses 2 milliards de membres. Le réseau social dépasse YouTube et son 1,5 million d’utilisateurs mensuels, qui regardent en moyenne une heure de vidéo par jour. Facebook doit réussir à créer un besoin de contenus originaux chez ses utilisateurs, qui ont déjà pris leurs habitudes sur d’autres plateformes.

Autre difficulté: attirer les créateurs de contenus vidéo, actuellement sur YouTube. Pour réussir à rassembler une large de communauté de fans, Facebook doit créer ses propres personnalités issues de Facebook Watch. Le réseau social admet aujourd’hui payer les premiers créateurs ayant fait le pari de Facebook mais prévoit d’arrêter ce type de recrutement lorsque le service aura pris ses marques. Facebook récupérera 45% des revenus issus des publicités, un pourcentage identique à celui que prélève Google sur les revenus de YouTube.

Source : Le Figaro

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