Plusieurs soldats français blessés au Mali
Trois militaires maliens ont péri mercredi dans une embuscade dans le nord du Mali, où plusieurs soldats français ont été blessés, dont un grièvement, dans une attaque au mortier jeudi.
« Un tir de mortier est intervenu ce matin à 08H40 sur le camp de la Minusma (Mission de l’ONU au Mali) » à Tombouctou, a indiqué le porte-parole de l’état-major des armées françaises, le colonel Patrik Steiger, à l’AFP à Paris.
« Il est tombé à proximité de l’emplacement des soldats de la force (française) Barkhane », a-t-il ajouté, faisant état de « plusieurs blessés français, dont un grave ».
De son côté, l’armée malienne a affirmé dans un communiqué que « selon le chef du détachement français de Tombouctou, aucun des 8 blessés français n’est en danger de mort ».
Elle évoque des « tirs d’obus de 120mm sur l’aéroport de Tombouctou ».
Le contingent suédois de la Minusma basé à Tombouctou a fait état de son côté de quatre soldats blessés, sans préciser leur nationalité.
Par ailleurs, un convoi de ravitaillement de l’armée malienne est tombé mercredi peu après 17H00 GMT dans une embuscade, a annoncé le ministère malien de la Défense.
« Un véhicule en tête de convoi de l’armée malienne a sauté sur une mine à une trentaine de km de Nampala. Les terroristes ont ensuite attaqué notre convoi », a déclaré à l’AFP un responsable du ministère.
« Nous avons réagi. Il y a eu des victimes dans le camp de l’ennemi et nous avons perdu trois hommes. Trois autres ont été blessés », selon la même source.
Cette embuscade a été revendiquée dans un communiqué jeudi par le « Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans », nouvelle alliance entre jihadistes du Sahel liés à Al-Qaïda, dirigée par le chef islamiste touareg malien Iyad Ag Ghaly.
Le groupe y affirme avoir tué neuf soldats maliens et avoir perdu deux de ses combattants.
Quelque 1.600 soldats français sont stationnés au Mali dans le cadre de l’opération de lutte contre les jihadistes Barkhane, mobilisée dans cinq pays du Sahel, et dont le QG se trouve à N’Djamena.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda à la faveur de la déroute de l’armée face à la rébellion à dominante touareg, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée.
Les jihadistes ont été en grande partie chassés de cette région par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, et qui se poursuit actuellement.
Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU, régulièrement visées par des attaques meurtrières, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes. Depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et au sud du pays.
Avec AFP
Source : VOA Afrique